samedi 22 septembre 2007

Nous et les Autres : quand tout se mêle

Il est vrai que chacun est unique et que chacun présente, en quelque sorte, une part de service irremplaçable à la société où il vit en général et à ses proches plus particulièrement. Ces propriétés qui caractérisent chacun de nous n’ont un sens que dans un contexte social général, c'est-à-dire que lorsque chacun interagit avec son entourage et s’implique avec lui dans diverses opérations d’échange et de communication. Ceci dit, la valeur d’une personne isolée, seule, sans contact avec les autres est minable pour ne pas dire nulle. L’individualisme fait donc dégrader l’être humain, mais il n’est pas à abolir. En contre partie, Il ne s’agit pas de se soumettre à la collectivité. Que doit être alors l’apogée de notre attachement à autrui pour pouvoir accomplir ce qu’on devrait accomplir et vivre normalement ?

Notre entourage est certes une source indispensable de critiques, aides, suggestions, conseils, encouragements, soutien … et de plein d’autres bonnes choses. Cependant son intervention, à long terme, dans notre vie n’est pas vraiment innocente. En effet, les effets secondaires finissent par apparaitre. Certains, ne pouvant plus se débrouiller seuls, deviennent dépendants de leur entourage. D’autres, ne pouvant plus gérer la présence des autres dans leurs vies, finissent par briser les liens. Entre ces deux catégories, il y a bien évidemment une catégorie plus équilibrée. Mais ce n’est pas la hiérarchisation de ces catégories qui m’inspire. Ce dont je veux parler peut toucher n’importe quelle personne et à n’importe quelle étape de sa vie. Pour moi, c’est un mal moderne duquel il faut obligatoirement se soigner.
Lorsque les autres deviennent pour vous plus qu’une source d’aide ou de critique. Lorsque vous vous sentez obligés de leur prouver que vous avez réussi, que vous êtes contents et que vous menez une existence de rêves juste pour ne pas avoir à entendre quelques phrases cruelles balancées à votre égard. Lorsque vous êtes obligés de jouer des rôles qui ne sont pas les vôtres, de vous mettre dans une peau qui n’a jamais été la vôtre pour leur ressembler. Lorsque vous avez, sans cesse, besoin de leurs consentement et reconnaissance vis-à-vis l’importance de ce que vous faites ou comptez faire. Lorsque, de plus en plus, vous vous comparez à eux, prouvant votre réussite et succès à travers leurs défaite et échec. Lorsque le sens de compétition honnête qui est sensé vous motiver et vous faire progresser devient conflits disproportionnés et guerres ruineuses. Lorsque ces symptômes commencent à perturber votre monde qui était paisible, essayez de vous poser ces simples questions :
A-t-on vraiment besoin de prouver sa réussite aux autres ou à travers eux ?
Ne suffit-il pas d’être contents de ce qu’on possède, honnêtes avec nous-mêmes pour être satisfaits et oublier le reste ?
Si l’individualisme dégrade parfois, je pense que la vie sociale qui pourrait dévier ainsi peut complètement anéantir et détruire ceux qui ne sont pas assez forts pour résister et faire face à la société.

Il n’est pauvre que celui qui veut vivre au-dessus de ses moyens comme l’avait dit Omar KHAYYAM. Le contexte n’est peut être pas totalement identique car la pauvreté et les moyens dans notre cas ne sont pas toujours matériels. Mais ce qu’on peut bien conclure c’est qu’il faut savoir apprécier ce qu’on possède car c’est une vraie richesse. Quoiqu’elle nous paraisse modeste, cette richesse est unique au vrai sens du mot et donc inestimable. Ce n’est qu’en vous libérant du cercle de feu, généré par la crainte d’autrui, qui vous encerclait avec eux et qu’en arrivant à être vous mêmes, que les autres vous apprécieront pour ce que vous êtes et vous respecteront plus que jamais.





4 commentaires:

Nez d'vinasse a dit…

Mmh, il semble qu'il faille faire un effort plutot grand afin de simplement se rendre compte que l'on peut compter sur ses propres richesses acquises et que les comparer aux autres nous jugeant n'est pas choses à faire dans la mesure ou nous ne sommes pas à la hauteur de l'estime de ces derniers.

Mais ne suffit-il pas d'un peu de recul? je veux dire que dans cet esprit ou l'on peut se considerer totalement unique, ne peut on pas considerer par la même occasion le simple fait que l'on soit authentique, donc, que de se comparer aux autres est simplement ilogique et qu'il suffit de vivre dans la mesure de ce qui nous convient.
Si un doute ou bien simplement une insatisfaction naît au sein d'une personne par rapport à sa vie présente, n'est-ce pas simplement parce que cette personne n'agit pas en fonction d'elle même?

Le travail à faire ne serait-il donc pas non de prendre conscience de nos richesses acquises mais désaprouvés par ces gens ayant une influence sur nous, mais bien prendre conscience des richesse dont nous ayons besoin afin de vivre heureux?

Une voie propre aux besoins authentiques d'une personne devrait combler pleinement une personne, peut importe l'accord ou le désaccord de ses proches ou influences.
Les influences ne devraient-elles pas servir quand à elle non pas à approuver ou a désapprouver un choix, mais à éclaircir une personne quand à ses besoins fondamentaux en tant qu'être et à clarifier la voie à suivre afin de combler ces besoins?

L'individualité est très importante dans le dévloppement d'une être, mais la collectivité, elle, n'est là que pour éprouver l'individualité d'un être dans le confort de nos jours, la faire ressortir, quand à l'importance de la collectivité, n'est-elle pas seulement le mot servant à désigner la collaboration humaine dans la construction d'un plus grand confort(évolution collective, l'évolution en société) et d'une plus grande liberté (individuelle), afin que l'homme, sortit de sa misère le poussant à une collectivité si solide qu'elle en éttouffait l'individualité, puisse évoluer, et ce individuelement, en tant qu'Humain?

J'ai trouver ce texte interessant, j'aimerais bien discuter de tout ça, ce qui est tou aussi interessant:P, répond à mon commentaire.

maro a dit…

koukou !! splendid!!tu m as vraiment surpris par la qualité du texte...tout ce que t'as dit est absolument vrai, mais parfois on se trouve obligé à vanter les richesses ou les qualités dont on dispose pour que les autres les valorisent...bon j'espere ke tu as saisi l'idée!!..bon courage!!!

Anonyme a dit…

Contente pour l’intérêt que tu manifeste :-).
Je commence par l’effort que tu estimes grand. Je crois que l’effort n’est grand que par ce que, comme tu as dit, on est injuste envers nous-mêmes et on se sous estime souvent. Il l’est également par ce que je crois que l’on ne se rend compte qu’on ne doit pas trop prêter attention aux autres qu’après avoir été trahi par eux, après avoir été obligés de confronter une situation qu’on n’a jamais envisagée ou après quelque événement bouleversant en général…
Bien sur qu’il nous faut du recul pour saisir tout ça et se rendre compte qu’on est aussi unique qu’authentique. Mais un recul stratégique… Je veux dire que, tout au long de ce recul, il faut se faire confiance, ne pas s’en vouloir et chasser toutes les idées destructrices qu’on pourrait se faire.
Vivre dans la mesure de ce qui nous convient et agir en fonction de soi. Oui, mais c’est le résultat final souhaité et ce que chacun devrait faire normalement.
Tu as parlé du travail à faire, prendre conscience des richesses dont nous avons besoin afin de vivre heureux au lieu de prendre conscience de nos richesses désapprouvées par les autres. Je crois que l’une implique l’autre. Pour sélectionner, parmi nos atouts, ceux qui pourraient réellement nous servir il faut faire le grand inventaire c'est-à-dire qu’il faut passer par prendre conscience de toutes nos richesses. Aussi les connaître, les estimer à leur juste valeur n’est il pas suffisant pour mieux les exploiter ? Il ne faut pas nier que ceci demande de la volonté, du temps et il faut y croire mais c’est trop faisable dans la mesure de se faire un but et de lutter pour.
Je suis parfaitement d’accord avec toi en ce qui concerne le rôle des influences d’autrui sur nous. Les choix doivent toujours être les nôtres (je parle de personnes majeures bien sur) et on doit assumer pleinement le cours des conséquences qui en découlent. Les interventions des autres devraient nous aider, nous éclaircir la voie pour être pleinement Nous même.
Je crois fortement que l’individualité est importante dans le développement d’un être humain mais je crois que cette individualité ne se manifeste qu’à travers le conflit avec les autres et la société. Pour reconnaître son individualité, il faut comprendre ses différences. J’ai parlé plutôt d’individualisme et ce n’est pas la même chose, du moins pour moi :-). Je m’explique : tu peux vivre ton individualité avec les autres, en harmonie avec eux. Ils sont même indispensables pour l’épanouissement de ton individualité. Quant à l’individualisme, c’est un mouvement plus violent et plus libérateur. Il isole l’individu et le met contre la société. L’individualisme a trois formes : le libéralisme, l’anarchisme et l’égoïsme… C’est un tout autre sujet.
Bon j’espère que j’ai parcouru tous les points de ton commentaire qui est un tt autre texte :-) et que ma réponse a bien couvert tes interrogations sinon la discussion est toujours ouverte.

Anonyme a dit…

Merci Marouane pour le passage.
L'idée est bien saisie mais je crois qu'on devrait cesser de le faire. Les autres doivent nous apprécier pour ce que nous sommes vraiment sans etre obligés de se vanter ou de mentir en exagérant.