dimanche 15 février 2009

Quand on choisit le silence

Les paroles ont un pouvoir insoupçonné. Ils peuvent être la pluie qui irrigue ou l’eau qui dévaste… C’est ainsi que Martin Gray avait décrit le pouvoir des mots dans le premier chapitre du ‘‘Livre de la Vie’’.

Il avait raison par ce que les paroles ne nous obéissent toujours pas. On a l’impression de dire ce qu’on veut dire mais ce qu’on laisse entendre ou voir peut être complètement différent. Il avait également raison par ce que lorsqu’on veut être sincère et parler en puisant dans notre vécu c’est comme si l’on exhibait notre for intérieur ou l’on se mettait à nu.

Ces paroles qui peuvent marquer pour toute une vie et révéler des vérités qui se placent au-delà de leurs cadres sémantiques sont en fait plus que des paroles. C’est l’essence d’une histoire vraie, faite de chair et se sang qui se cache derrière. Une histoire qui veut qu’on la lise.

Cependant, je trouve bien accablante cette capacité qu’on a à changer de code, à le formaliser et le nuancer d’avantage. J’ai parfois du mal à me retrouver dans certains de mes anciens écrits. C’est peut être notre esprit qui s’alourdit mais je pense que c’est surtout la conscience tardive du pouvoir insoupçonné des mots qu’on cherche à compenser quitte à ne rien dire. Et c’est juste regrettable…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Salut !

Bah alors...?
Le bateau est laissé à l'abandon à ce que j'vois ! Manquerait plus qu'il chavire ! :-)